Sorciers grecs, 1991, 513 p. -

A côté des textes classiques, des documents secrets font surgir des pratiques obscures, des opérations occultes s'effectuant souvent dans les cimetières. Comment la "libre-parole" dont les Grecs étaient si fiers a-t-elle pu coexister avec ces malédictions qu'on confiait à des tablettes de plomb et que les morts allaient porter aux divinités infernales? A déchiffrer ces tablettes de plomb, à examiner ces figures énigmatiques qui rendaient efficaces les amulettes, à lire ces papyrus donnant la recette des "charmes" d'amour ou de haine, on découvre une Grèce de cris et de fureurs. Depuis Homère jusqu'à l'antiquité tardive, toute une littérature du "mauvais œil" démonte le mécanisme et les machinations de l'Envie. La sorcellerie n'était pas l'apanage de spécialistes, mais le recours ordinaire des meurtris, des marginaux, des misérables.