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Carnet de fouille, 2009, 130 p., 80 dessins

Carnet de fouille, 2009, 130 p., 80 dessins -

En octobre 2009 et pour une durée de dix mois, le Musée départemental de l'Arles antique a programmé une exposition sur les découvertes archéologiques sous marines du Rhône: “César, le Rhône pour mémoire”. Dans le cadre de cet événement, les autorités du musée ont convié Mark Dion à participer aux fouilles sous marines, dans le but de créer une installation artistique à partir des objets issus du Rhône. L'objectif consiste à proposer, au sein d'un même événement, deux narrations culturelles différentes : d'un côté, le parti pris des archéologues ; de l'autre, la démarche artistique de Mark Dion. Mark Dion s'inscrit en tant qu'artiste dans la lignée des curateurs/créateurs décrits par James Putman. La sensibilité intuitive des artistes en matière de perception et de présentation est à l'origine d'un phénomène nouveau, qui voit de plus en plus de musées inviter des artistes à choisir et agencer des objets issus de leurs collections. Ils tendent à opérer des choix selon leurs propres centres d'intérêt, créant ainsi une rupture avec les systèmes de classification traditionnels. Puisant généralement dans les réserves, ils y choisissent des objets d'une importance souvent secondaire aux yeux du conservateur, et produisent des regroupements et des juxtapositions affranchis de toute convention historique ou taxinomique. Cette approche de l'art permettra ainsi d'élargir l'horizon culturel des amateurs d'archéologie tout en attirant également les amateurs d'art contemporain. En dehors des liens et des renvois qu'entretiennent ces deux expositions, l'installation de Mark Dion constitue avant tout une oeuvre d'art contemporain qui s'ancre dans un courant et une démarche artistique. L'installation se décompose en cinq parties. Archaeology Lab : Présentation, non pas les collections mais des archéologues eux-mêmes. Cette mise en abîme permet de jeter, non sans quelque ironie, un regard introspectif sur cette profession / Security Cage : Frappé par la sécurité dans les réserves et par l'accumulation des pièces archéologiques, Mark Dion a créé cette cage fermée par un grillage rigide, qui représente un échantillon de cette zone inaccessible. L'artiste projette ainsi ses multiples réflexions menées sur les relations entre les institutions et les oeuvres, l'homme et la nature / Cabinet of the Rhône : Cabinet de curiosités réalisé à partir d'objets issus des réserves du Museon Arlaten. Cette installation va participer à déconstruire le parti pris des commissaires d'exposition dans le but de questionner les fondements des musées, ultimes dépositaires du savoir et du sens / Light Box : Longue boîte renfermant des artefacts métalliques ingrats, tels que des coulures de plomb, des fragments de métal... Aussi Mark Dion restitue un regard nouveau sur ces objets en utilisant de manière paradoxale un éclairage très puissant dans une salle plongée dans la pénombre / Drawing Cabinet : Meuble à tiroirs type Victorien rassemblant des dessins de Mark Dion et des étudiants de l'école des Beaux-Arts de Nîmes. Il s'agit ici de produire des planches de dessins “à la façon d'un carnet de fouilles archéologiques” avec notes, croquis, dessins.
Référence : 38843. Français
29,50 €
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