Le Crépuscule des dieux ou l'Emergence du christianisme en Gaule du nord. Notions croisées d'héritage romain et d'approches contemporaines, (cat. de l'exposition Musée-site archéologique de Bavay, juin-sept. 2003), 2003, 100 p., ill. coul., br. -

Dès les premières organisations sociales connues, les hommes ont développé des formes de spiritualité. Elles calment leurs interrogations sur les formes de vie, ses origines et ses fins. Rome est coutumière du syncrétisme religieux, nécessaire condition à la bonne intégration des populations soumises : cultes orientaux, croyances germaniques sont acceptés si les peuples adhèrent en premier lieu aux rites romains. Les cultes collectifs voués à un véritable panthéon de dieux permettent à l'Etat romain d'assurer son hégémonie. Mais l'émergence du christianisme introduit un nouveau monde de valeurs dans lequel l'individu est mis en avant et se reconnaît autrement. L'Empire se fissure. En 312, l'empereur se convertit et donne à l'Eglise chrétienne une position officielle. Le crépuscule des dieux romains est annoncé ; on parle de Bas-Empire. Les collections archéologiques révèlent ici les premiers signes de cette transformation fondamentale de la société gallo-romaine qui l'entraîne inexorablement vers le Haut Moyen Age. C'est cette période charnière qui est ici évoquée.