Les Celtes, 2010, réimp., 239 p. -

Les Celtes ont été pendant de longs siècles - de leur entrée dans l'histoire (Ve siècle av. J.-C.) à la conquête romaine et germanique - la population dominante dans de vastes régions de l'Europe tempérée, de l'Atlantique aux Carpates et des grandes plaines du Nord aux rivages septentrionaux de la Méditerranée. Ce n'est plus qu'en Bretagne et dans les îles Britanniques que leurs langues sont parlées, mais 22 pays de l'Europe actuelle ont connu un passé celtique. Renommés dans l'Antiquité pour leur vaillance guerrière et leurs rapports conflictuels avec le monde méditerranéen, les Celtes furent également des agriculteurs experts et des artisans remarquables, réputés pour leur maîtrise dans le travail du métal et du bois. C'est à eux que les premières villes au nord des Alpes doivent leur fondation. Jusqu'à nos jours, Bâle, Berne, Genève, Milan et Paris ont préservé leur nom celtique, comme d'ailleurs la plupart des chefs-lieux des anciennes provinces françaises. D'autres - Belgrade, Bratislava, Budapest - l'ont perdu mais conservent dans leur sous-sol des vestiges qui rappellent cette lointaine origine. Les Celtes ne laissèrent pas de monuments apparents derrière eux. Toutefois, les milliers d'objets découverts dans le sol livrent un témoignage éloquent et direct sur leurs capacités artisanales, leur vie quotidienne, leur société et également, à travers un art surprenant, fascinant et méconnu, une pensée que les écrits des auteurs antiques ne font qu'effleurer. Nous pouvons y reconnaître un des éléments fondateurs de notre personnalité européenne.